lundi 26 juillet 2010

Uzès et son Port

Certains l'attendaient, d'autres en rêvaient, plusieurs ne sont même pas au courant...quoiqu'il en soit, Port d'Uzès, te voilà!

Tu en as mis du temps pour voir le jour, mais voilà que le Samedi 17 juillet 1458 tu naquis.
Pour ceux qui n'était pas au courant de ta construction, rappelons en un peu le cheminement grâce notemment à Mestra Aureliia, actuelle mairesse d'Uzès et Chef du Port...

Le premier Chef de Port à l'époque, était Mestra Ahlatete. Celle-ci s'évertua à trouver des investisseurs, afin de commencer les travaux.
En effet, sous le mandat de la Vicomtesse Laurine, des contrats furent émis, afin de trouver des investisseurs, qui sur le court terme, permettraient de subventioner le début du chantier.
 Ces contrats engendrant plus de pertes que de bénéfices furent vite stoppés.

Entre temps, Mestra Ahlatete, pour raisons personnelles, décida de démissionner, pour le grand bonheur de Mestra Aureliia, qui suite aux candidatures, fut choisie.

Elle prit ainsi ses fonctions le 23 fevrier 1458.
La première phase de construction n'en était qu'à sa moitié, il restait donc du chemin avant de voir le bout. Malheureusement le manque de pierre stoppa net le chantier , ce n'est qu'au mois d'avril qu'il pu reprendre, grâce à l'aide du Comté.

La question que bon nombre d'Uzétiens et autres Languedociens ont du se poser: Pourquoi la ville dUzès et pas une autre? Voici la réponse de notre Coms, Klan l'Acier:

"J'ai toujours dit qu'avec autant de dettes, il était déraisonnable de continuer a investir un peu partout a la fois. Le Languedoc a besoin de concentrer ses efforts pour être plus efficace.
Le choix d'Uzes a été fait pour des raisons economiques et stratégiques. 
Il s'imposait à la raison: Avec Narbonne et Montpellier, nous avons déjà deux ports opérationnels ouvrant sur la méditerranée, ils reçoivent d'ailleurs de plus en plus de bateaux.
Nous avons donc deux vigies de surveillance couvrant presque l'intégralité de la cote Languedocienne.
Par contre, nous n'avions aucun acces au Rhone.
Or celui-ci ouvre une voix commerciale vers le lyonnais, le saint empire germanique, mais aussi non loin de nos alliées de l'union des deux fleuves.

Aujourd'hui, le Languedoc est, grâce au port d'Uzes, capable de surveiller tous les acces au rhone, et aussi de commercer avec de nombreuses provinces.
"

Ainsi, avec l'aide de bons nombres de charpentiers et forgerons, le travail pu prendre fin.
D'ailleurs Aureliia a tenu a remercier tous ceux qui y ont participé: 
Les charpentiers: Jean_lannes, Skarsniks, Jdeff, Vvvvvvvvv, Gaultier, Louiss, Anggelo, Louis_ferdinand
Les forgerons: Crildrion, Brynhild, Arnekin, Sauron45, Thoroo, Sirperceval et Queine
Il peut ainsi accueillir à présent quatre bateaux et fait la fierté des Uzétiens.
D'ailleurs, une inauguration va avoir lieu avec animations, boissons et..venue de Sa Grandeur Klan l'Acier, pour l'occasion.

De quoi réjouir les villageois et une raison de plus pour fêter cela.

Pour l'avenir? tout est à faire... création de partenaires commerciaux, bateau..Marine...Uzès s'ouvre aujourd'hui vers de nouveaux horizons..esperons pour elle qu'elle tienne le cap.


Samkookai pour la Langue d'Oc



jeudi 22 juillet 2010

Le bûcher pour un fanatique de laine...


Par une douce matinée d’été, j’arrivai à Lodève, l’odeur de sapin se mêlait aux effluves de poissons hors de prix séchant sur les échoppes du marché.

Les ruelles étaient calmes, fort calmes, les tavernes pas plus remplies, mais que se passait-il donc ? Quel était ce mystère ?


Le sans-nom avait il emporté avec lui les délicieuses créatures qui peuplaient Lodève ?

Tout à coup, au loin, je vis un homme visiblement terrifié traverser les rues en courant, une clameur se fit entendre et j’aperçu un groupe de villageoise hurlant « AU BUCHER » qui poursuivait ce pauvre homme.

Parmi ces villageoises, bon nombre de dames très respectables…respectables ? euh illustres plutôt. Evanes, Neko, Tina, Ethana…

Evanes, qui à force de passer de nombreuses heures dans son bureau de juge avait un peu perdu de sa condition physique mais rien de sa splendeur, se retrouva un peu distancée.

Il faut dire aussi qu'il n'était pas facile de courir avec une marmite accrochée autour du cou. Elle fracassait celle ci avec acharnement à grand coup de…louche…la mélodie du bonheur…

J’en profitai (de la situation pas d’Evanes hein !) pour m’en approcher et tout en tentant de ménager sa susceptibilité je lui demandai de stopper provisoirement sa mélodieuse musique... histoire de glaner quelques informations

Aussitôt, un flot de parole sortit alors de sa bouche

«Ha Kelak, figure toi qu’un homme a osé dévaliser le marché de toute la laine!!
Et sans laine.....fini les nouveaux vêtements......oublié les nouvelles braies.....la nouvelle houppelande......la nouvelle chemise pour aller avec les braies.....la nouvelle ceinture pour souligner le tout......
Pour mettre une femme en colère....l'empêcher de pouvoir s'acheter de nouveaux vêtements, y a pas meilleur moyen.
Pour punir ce malotru...nous avons décidé ni plus ni moins de le mettre à griller sur le bucher! »


Après investigation, j’en appris un peu plus sur le bougre. Ce dernier avait une passion pour… le tricot…Il tissait tout et n'importe quoi, de la paire de bas de laine jusqu'à la besace en laine. Même le bonnet qu'il portait de jour comme de nuit était fait de cette matière. Il aurait pu porter des bottes en laine qu'il l'aurait fait!

Mais pour avoir toute cette laine, il lui fallait régulièrement aller sur le marché, chercher les pelotes que vendaient les bergers. Et si généralement il se contentait d'en prendre seulement 3 ou 4 pelotes par jour, il avait fini par craquer. Quelques heures plus tôt, il était tombé en pâmoison devant un stand que tenait une jolie petite bergère. Une quantité incroyable de laine se tenait devant elle, l'attirant irrésistiblement. Et alors il craqua. Il acheta tout! A tous! Non seulement à cette jolie bergère, mais toute la laine du marché! Il allait pouvoir se donner à sa passion durant des semaines! Et puis il avait même en tête de donner à la mairie un petit cadeau, parce qu'il était quand même d'un naturel assez généreux le Gus, il voulait offrir une sorte de sacoche, en laine bien évidemment!


Et c’est à ce moment précis que la situation dégénéra, les villageoises avaient préparés le dit bucher, et préparer un bucher en cette période estivale, ça donnait soif, la Lodévoises déjà si prompt à boire un verre…se transforme facilement en ivrogne…

Bref le gus se présenta innocemment devant ce groupe de villageoise aussi remontée qu’éméchée, tout sourire avec sa sacoche à la main…

Le pauvre, la mairesse le reconnu aussitôt et plutôt que de le remercier pour le cadeau hurla en titubant

« C’est lui AU BUCHER !!!! »

Une chasse à l'homme s'ensuivit aussitôt, le gus courrait vite, mais le surnombre aidant, il finit par se retrouver à la merci de ces dames. La mairesse sortit alors son célèbre fouet et enlaça le bougre... la situation se compliquait à chaque instant, les lodévoises qui n'avaient pas couru en avaient profité pour boire quelques gorgées supplémentaires, les rendant encore plus incontrôlables...

Immobilisé, au milieu de ce groupe de femmes hystériques, l'heure du bougre semblait avoir sonnée, récitant une prière il en appela au très haut pour qu'un miracle se produise... et soudain...


Voilà cher lecteur, si vous voulez connaitre le fin mot de l'histoire, il faudra vous rendre à Lodève, et questionnez ces charmantes dames, quelques conseils: n'achetez pas leur laine et vérifier que l'apéro n'est pas trop avancé... ah oui j'oubliais soyez gentil de dire que vous venez de ma part... histoire d'avoir ma commission...
Avant de conclure, je vous le demande cher lecteur… cet homme méritait il un tel sort ?

La ville de Lodève est depuis longtemps réputée pour la beauté des ces habitantes et pour son auberge de la porte rouge…

Que penseraient les hommes du Languedoc et du royaume, apprenant que ces belles créatures n’ont plus rien à se mettre,…que la nudité était la seule option qu'il leur restait...et qu'en hiver elles vont avoir très froid...

Je vous le dit moi pour attirer une foule de voyageurs et pour favoriser le repeuplement devenu si nécessaire, il n'y a pas mieux et cet homme aurait mérité par cent fois une statue plutôt qu'un bucher…Puisse Aristote veiller sur lui.


 
Kelak, envoyé spécial à Lodeve.

Diploma...quoi? Diplomatie


Voici le premier article que j'écris, veuillez donc m'excuser si par ma maladresse on aperçoit les lignes de mon ignorance. Ceci étant dit, je vais m'atteler à décortiquer un sujet passionnant: la Diplomatie.

Un secteur qui reste encore à être découvert par les néophytes qui peuvent parcourir notre Province. Il n'y a pas lieu plus idéale pour former des nouvelles amitiés autour d'un bonne bouteille et d'une nourriture savoureuse. Bien sûr, cela n'est que le prémisse d'une véritable entente entre les divers homologues qui peuvent vous être assignés.

Etre un ambassadeur suppose donc d'aimer autant le dialogue que la convivialité.
Tout cela est chapeauté par le chambellan et le Grand chambellan en la personne de Pachillou pour le SRING (Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germanicae) et Frederique85 comme grand manitou de la diplomatie.
Le rôle d'un grand chambellan et des chambellans; car en effet il peut y avoir plusieurs chambellans, chacun son morceau de royaume (Domaine royale, Hors domaines royale, Oc, ect) est plutôt simple à définir : "C'est l'animation d'une équipe, la coordination, le traitement de l'information."
Ils sont là pour garantir le bon fonctionnement de cette institution, "donner les orientations de la politique comtale n'est pas un mystère", ils peuvent aussi remplacer les ambassadeurs manquants et bien entendu, ils sont là pour intervenir sur des sujets sensibles.
Ces fonctions ne sont donc pas aisées et demandent une grande patience et du travail à n'en plus finir. J'ai pu constater une bonne entente au sein de ce pôle; Son Excellence Frederique déclamant Son Excellence Pachillou comme "à croquer" (avis aux Languedociennes célibataires) et inversement une pluie de compliments sur le Grand Chambellan.

La chancellerie réside sous la tutelle de la bonne humeur où le travail ne veut pas nécessairement dire marteautherapie d'informations.


La diplomatie en ce moment:

Le fameux traité des deux fleuves, en gros c'est quoi, un morceau de parchemin certes, mais bien plus. Il suffit pour cela d'observer le Royaume en son entier, des alliances sont apparues un peu partout: le Ponant(une alliance de l'ouest), les Pyrénées(sud ouest) et feu l'Alliance du Centre (au milieu).

Le Languedoc se devait de trouver sa place, c'est ainsi que naquit les 2 fleuves, une envie de se stabiliser au sein de ce royaume. Une entraide à tous les niveaux, retour sur les récentes attaques de brigands, l'union a su faire ses preuves en apportant son soutien. En plus des appuis visibles, il y a un soutien culturel. Deux conseils sont formés au sein de cette union d'une part celui regroupant les régents et élus de chaque province. Et de l'autre des regroupements de conseiller, tergiverseant sur differents domaines, des specialistes reconnus dans leurs provinces respectives.

A présent abordons un sujet plus frais, la chancellerie se trouve focalisée sur le Rouergue. Différents évènements qui ont secoué cette province limitrophe et la nôtre sont à l'origine de l'inquiétude. Une volonté de maintenir la paix est bien sûr le premier objectif du Languedoc. Nul inquiétude comme on disait feue ma nounou "L'herbe qui n'est pas employée à temps est sans vertu". Soit agir vite pour obtenir un résultat bénéfique.

Si vous voulez en savoir plus je vous conseille de vous rendre à la Chancellerie
Si vous souhaitez devenir ambassadeur, le proue du Languedoc dans les autres Provinces, une nouvelle fois la Chancellerie
Enfin si vous voulez comme moi écrire sur notre Province, la direction de la gazette est toute indiquée.


Alexia pour la Langue d'Oc

mardi 18 mai 2010

Mémoires de Provence....

 Au début du mois de Février, je participais à la reprise et à la protection de Montpellier suite à la déchéance du Félon Ryllas. Lors de cette petite campagne militaire, le Général Adrien Desage, alors encore Sénéchal, me fit part de son désir de rejoindre le front Provençal. Il faut savoir que, quelques mois plus tôt, j'avais donné ma parole au Vicomte Actarius de l'y rejoindre dès que j'en aurai la possibilité, aussi je demandais au Lieutenant Christina la permission de prendre congé et de suivre le Baron Desage en Provence.

Il me fut confié un mandat contenant vivres et équipements pour les troupes languedociennes - une dizaine de soldats de tout le Languedoc - parties sous les ordres d'Adrien. Nous fîmes routes par Nîmes, ce fut assez rapide. Les premiers jours en Provence me laissent un souvenir passablement flou : j'étais malade, je crois, et affaiblie par plusieurs semaines en plein air sans y être duement préparée, mais quelques jours d'exercice finirent par me remettre d'aplomb et la chaleur de la camaraderie au sein de l'armée du Général Nkhan eu bientôt raison de mes dernières faiblesses.

Ma première bataille eut lieu sous les portes d'Aix en Provence. Je garderai toujours le souvenir de cette intense cacophonie de métal, où l'on reconnaît à peine alliés et ennemis, et où toute gloire est envolée au profit du seul instinct de survie. On frappe et on tranche dans le vif pour rester en vie. Croyez-moi, la guerre est laide, quelque soit le bord auquel on appartient. En face, ce n'était guère des soldats, mais souvent des paysans, trompés par leurs dirigeants, aveuglés par le Sang Nom, beuglant des désirs de liberté et d'indépendance sans comprendre la trahison qu'ils commettaient envers leur Empereur et le Très-Haut. Ces pauvres hères étaient sincères, mais qu'est la sincérité au fil d'une épée ?
Cette bataille dura plusieurs jours. Durant les premiers jours, la Princesse Armoria fut rappatriée à Arles, bientôt suivie par de nombreux soldats Languedociens. Il semble que nous étions toujours les premiers, en première ligne pour nous battre, en première ligne pour rejoindre les infirmeries... J'ai encore les dents serrées de voir ainsi nos rangs se clairsemer sans rien y pouvoir faire. C'est à ce moment-là, d'ailleurs, que je me suis jurée de devenir médecin à mon retour au pays, et je tiendrai cette promesse.

Première bataille, mais aussi première blessure de guerre. En entendant un soldat hurler la chute du Général Adrien, mon attention fut momentanément détournée, et un ennemi en profita pour me blesser à la jambe droite, qui boite désormais, même si l'exercice atténue ce handicape. Je fus rappatriée sous les tentes blanches des Hospitaliers, sous les murs d'Arles, où la Princesse Armoria officiait en toute simplicité comme infirmière. C'est un tableau insolite que de la voir diriger son petit monde, dans un environnement saturé de râles et d'odeurs nauséabondes, avec le même sang froid dont elle use probablement à la cour. C'est une grande Dame. J'admire son courage, sa détermination, sa droiture et sa franchise. On peut surement lui reprocher beaucoup de choses, mais enfin elle fut là lorsque les troupes avaient besoin d'elle, première en ligne, perchée sur son cheval, et première à l'arrière des lignes à dispenser tout le réconfort qu'elle pouvait.

Je suis restée une quinzaine de jours sous ces tentes, avec les autres Languedociens blessés. Pendant ce temps, le reste de nos troupes fit marche arrière et vint renforcer nos positions à Arles. Il ne faut pas croire qu'Arles était calme : tous les jours, ou presque, les villageois se révoltaient et tentaient de reprendre la ville aux envahisseurs, nous. Je peux difficilement décrire le mélange de pitié et de compassion que ces gens m'inspiraient : j'en aurais fait autant pour défendre Lodève, je le savais, mais pour autant, nous ne pouvions pas les laisser agir. Ce fut une période difficile. Les Arlésiens organisaient la résistance, le marché n'était plus approvisionné, car des filières parallèles et clandestines étaient organisées pour nous affamer : nous ne pouvions compter que sur nos propres réserves et les dons envoyés par le Languedoc. Là encore, c'est une étrange sensation que d'être réduit à mendier sa nourriture aux chariots qui passent. J'ai eu de la chance, je j'ai jamais manqué de rien, mais la viande, les fruits, tout ce qui n'était pas du pain raci et de l'eau, tout cela n'était plus qu'un doux rêve lointain.

Un ultime assaut sur Aix fut lancé en vain avant qu'on ne se décide à un repli définitif sur Arles, dans l'attente des renforts Français.
Nous sommes restés ainsi de nombreuses semaines, pour finir assiégés par pas moins de trois armées ennemies ! Nous avons tenu bon, plusieurs jours durant, repoussant même l'une d'elle dans les terres provençales. Finalement, les menaces qui pesaient sur le Languedoc, et contre lesquelles nous croyons le protéger, se sont abattues sur lui, et une armée venue de Provence menaça bientôt Nîmes puis Alais.

C'est donc à nouveau sur le pied de guerre que nous sommes revenus au pays, le coeur inquiet mais réjouit de revoir ce ciel et cette terre pour laquelle nous nous sommes battus, trois mois durant, loin des nôtres.


Extrait du journal de Maëlie, Sergent de Lodève, soldat des troupes francophones en Provence.